EXPO – Pachamama-Dimitra

Nous remercions très chaleureusement l’Espace Cinko, une galerie multi-fa­cette, une grotte historique bâtie dans un lieu également prestigieux tout près de l’Opéra Garnier.Dans cet espace deux plasticiens d’origine différente, installés à Paris jonglent entre les images, les arts visuels, la matière, la peinture ainsi que les nouveaux me­dias d’aujourd’hui. L’exposition Δήμητρα /Pachamama est un brassage des civilisations, des lan­gues, des alphabets, des mythes, des arts et de millénaires d’histoire.

C’est le fruit de l’inspiration de deux mythes : le mythe grec ancien Δήμητρα (Déméter) et le mythe des Incas Pachamama, provenant tout les deux de leur pays d’origine, la Grèce et le Pérou. C’est une installation commune qui a sensiblement pris en compte la parti­cularité de l’Espace Cinko, elle est donc in situ. Le mythe grec ancien Δήμητρα (Déméter) et le mythe des Incas Pachamama sont liés aux déesses de la fertilité qui gouvernent la terre. Elles sont toutes deux « mères de la terre », d’après l’étymologie de leurs noms [Γη (terre) + μήτηρ (mère) = Δήμητρα et pacha (terre, monde) + mama (mère) = Pachamama].

Ces mythes présentent de grandes similitudes. De même que les incarnations des deux mythes sont des déesses, les protago­nistes de l’exposition sont des femmes. L’exposition rend hommage à la femme, à sa beauté intellectuelle, à la femme qu’on rencontre  sur tous les fronts, celui de la création, de la vie quotidienne, qui lutte inlassablement dans la solidarité ou la conquête du pouvoir, une femme bien éloignée des stéréotypes. L’exposition a pour sujet les deux mythes anciens et, le regard d’Anastasia et Victorino reste contemporain et actuel.

Anastasia présente des femmes en plein mouvement et /ou en action et aussi des « déesses » puissantes, alors que Victorino place ses images avec la complicité de Sylvie GONCALVES d’une manière à voir la beauté autrement, par les spécificités des visages de chacune.

Anastasia et Victorino jouent entre l’anonymat, la célébrité et la vie quoti­dienne. Les femmes d’Anastasia sont soit anonymes, soit des femmes célèbres qu’elle n’a pas eu la chance de rencontrer, comme Maria Callas, alors que les mo­dèles de Victorino sont des femmes de tous les jours éponymes des oeuvres.

Au carrefour des arts et des civilisations : deux mythes, deux expressions artis­tiques, peinture et photographie, deux civilisations anciennes dialoguent au sein de l’exposition Δήμητρα/Pachamama.

Anastasia Zoé SOULIOTOU et Victorino FLORES